Soutenance de thèse de Mathisse MEYNENG

Mathisse Meyneng, doctorante au sein du laboratoire d’Écologie pélagique de l'unité Dynamiques des écosystèmes côtiers, soutiendra sa thèse le jeudi 12 décembre à 9h30 à l’IUEM à Plouzané (amphi A)

The microbiome at the land-sea interface: Influence of variable river inputs in shaping coastal communities from daily to pluri-secular scales

Cette thèse s'est intéressée à l’étude du continuum terre-mer en analysant des impacts fluviatiles sur la variabilité spatio-temporelle des communautés microbiennes de l’écosystème côtier. L’association entre les changements de structure de ces communautés, évalués par séquençage d’ADN environnemental, et différents paramètres physiques, chimiques, biologique et géologiques a permis de mieux comprendre la dynamique des écosystèmes côtiers face aux perturbations naturelles et humaines à des échelles variables de temps et d’espace. La Nouvelle-Calédonie, avec son climat subtropical, aux saisons contrastées, ses sols riches en métaux, et des pressions humaines spécifiques, a été choisie comme laboratoire naturel pour étudier des impacts fluviaux variables. Les résultats révèlent que l’influence de facteurs naturels (e.g., cyclones, géologie des bassins versants) génèrent des communautés microbiennes spécifiques qui pourraient être utilisées comme traceurs de ces impacts et démontrent d’une forte connectivité entre les écosystèmes terrestres et côtiers. Cette connectivité peut être amplifiée par les activité humaine, comme l'exploitation pluriséculaire d’une mine de nickel. Les modifications de la composition et de la quantité des apports sédimentaires ont engendré des changements jusqu’à présent pérennes des communautés microbiennes. Cette thèse combine ainsi des approches multi-échelles et multidisciplinaires pour développer une vision holistique de l’écosystème côtier avec son lien avec la terre. Les résultats promeuvent la mise en place de systèmes de gestion et de conservations de ces écosystèmes fragiles faces aux pressions anthropique et naturelle croissantes.

Jury :

  • Tristan CORDIER - Senior researcher, Norwegian Research Centre NORCE
  • Anders LANZÉN - Senior investigator, Centro de Investigación Marina y Alimentaria AZTI
  • Flora VINCENT - Group leader, European Molecular Biology Laboratory EMBL   
  • Gaëtan BURGAUD - Maître de conférences, Université Bretagne Occidentale, LUBEM
  • Nathalie SIMON  - Maître de conférences, Sorbonne Université
  • Philippe PONDAVEN - Professeur des Universités, LEMAR
  • Dir. de thèse : Raffaele SIANO - Cadre de recherche - HDR, Ifremer DYNECO
  • Co-dir. de thèse : Hugues LEMONNIER - Cadre de recherche - HDR, Ifremer LEAD, UMR ENTROPIE, New Caledonia