GreyCo - Connectivité en eaux anthropisées : les champs d’éoliennes en mer tissent-ils des trames grises de connectivité ?
L’introduction de substrats artificiels liés aux fondations d’éoliennes dans le milieu naturel modifie-t-il les réseaux de connectivités naturelles et anthropiques des populations benthiques de la façade Manche-Atlantique?
Évaluer le rôle des éoliennes marines dans la dispersion et le recrutement larvaires
L’ajout de structures artificielles dans le milieu marin, comme les éoliennes posées et flottantes, crée de nouveaux sites de colonisation pour la faune benthique sessile. Ces structures, via les processus de dispersion et de recrutement larvaires, peuvent alors servir de ponts entre des populations d’organismes distants (effet « stepping stone »), et impacter l’équilibre des écosystèmes littoraux. Pour mieux comprendre l’influence des parcs éoliens sur la connectivité marine, le projet GreyCo vise à évaluer les connexions existantes entres les communautés benthiques naturelles, des ports et des éoliennes de la façade Manche-Atlantique et à anticiper leurs évolutions. Il s’appuie sur le suivi direct de la biodiversité aux alentours des parcs éoliens existants, par des techniques de génétique des populations, qui permettront également de caractériser la connectivité pour deux espèces modèles typiquement retrouvées sur les structures artificielles, les moules et les ciones.
Projections climatiques et connectivité marine : guider les décisions sur les parcs éoliens
Le projet mettra également en œuvre de la modélisation de la dispersion larvaire à partir du code hydrodynamique CROCO et de l’outil de transport Lagragien Ichthyop. L’impact du changement climatique sur les patrons de connectivité sera évalué à partir de projections climatiques à l’horizon 2050 des courants marins. Les résultats du projet serviront par la suite à guider les décisions des pouvoirs publics en ce qui concerne d’éventuels futurs parcs éolien en mer, en établissant des scénarios et en évaluant leurs conséquences sur les réseaux de connectivité, en particulier dans le contexte du changement climatique.
Contact scientifique: Philippe Cugier (Lebco), Florentine Riquet (Ifremer ASIM, La Tremblade)
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